MA Jiaying - Journaliste à CGTN Le soir du 5 juin 2025, à la demande des États-Unis, le président chinois Xi Jinping s'est entretenu par téléphone avec le président américain Donald Trump.
« Pour corriger la trajectoire du grand navire qu’est la relation sino-américaine, il nous faut bien tenir la barre et définir le cap, en particulier en écartant toute interférence ou tentative de sabotage. C’est d’une importance cruciale. » Cette phrase prononcée par le président chinois lors de la récente conversation avec son homologue américain est lourde de sens. Un proverbe africain dit aussi : « Plus le bateau est grand, plus il a besoin d’un capitaine expérimenté.» Et on sait tous que la plus grande qualité d’un capitaine expérimenté est de pouvoir garder son sang froid dans une tempête. Aujourd’hui, sur la mer agitée qu’est la situation internationale actuelle, l’attitude de la Chine dans cette conversation téléphonique a fait figure de phare de stabilité dans la tempête.
Au cours de cet échange, la partie chinoise a rappelé qu’à la suite d’une proposition des États-Unis, les responsables des affaires économiques et commerciales des deux pays se sont rencontrés à Genève, marquant une étape importante dans la résolution des différends par le dialogue. Cette initiative a été saluée par divers milieux dans les deux pays et par la communauté internationale, prouvant que le dialogue et la coopération sont la seule voie possible. Les deux parties doivent pleinement utiliser les mécanismes de consultation déjà établis, adopter une attitude d’égalité, respecter les préoccupations mutuelles et viser des résultats gagnant-gagnant. La Chine aborde cela avec sincérité, mais aussi sur la base de principes.
Le président chinois a affirmé aussi que le peuple chinois tenait toujours ses promesses. Une fois un consensus atteint, il doit être respecté par les deux parties. Après les discussions à Genève, la Chine a mis en œuvre l’accord de manière sérieuse. Les États-Unis doivent reconnaître objectivement les progrès réalisés et lever les mesures restrictives imposées à la Chine. Il est essentiel d’accroître les échanges dans les domaines diplomatique, économique, militaire et sécuritaire, pour renforcer la compréhension mutuelle et la coopération.
Un autre proverbe africain dit : « Même une grande pirogue redoute les tempêtes. » Le développement de la Chine et de l’Afrique a déjà été durement affecté par les guerres coloniales durant la première vague de mondialisation. Aujourd’hui, leurs aspirations à un développement pacifique sont à nouveau menacées par l’instabilité et l’imprévisibilité. En tant que deux plus grandes économies du monde, la relation sino-américaine influence directement la configuration économique mondiale. Le président chinois a souligné la nécessité de renforcer la communication, de réduire les malentendus, et de promouvoir la coopération dans les domaines du commerce, du climat et de la santé publique. Une telle coopération offrira davantage d’opportunités à l’Afrique.
Premièrement, l’apaisement des relations économiques sino-américaines peut réduire la volatilité des marchés mondiaux, permettant aux pays africains d’accéder plus facilement à des biens et technologies essentiels. Deuxièmement, la Chine est le partenaire le plus important de l’Afrique, et la stabilité des relations sino-américaines facilitera l’arrivée des capitaux internationaux sur les marchés africains.
Plus encore, le président chinois a réaffirmé que les affaires internationales doivent être décidées collectivement par tous les pays, et s’est opposé à l’unilatéralisme et aux comportements hégémoniques. Cette position est en parfaite harmonie avec le principe défendu de longue date par l’Afrique : « Les problèmes africains doivent être résolus par les Africains. » La Chine soutient fermement les revendications des pays africains au sein de l’ONU, du G20, et d’autres cadres multilatéraux.
Cet appel téléphonique entre les chefs d’État chinois et américain a envoyé un signal positif, créant un environnement plus favorable à la coopération mondiale. Il est aussi à noter que la semaine prochaine, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera, du 10 au 12 juin, à la réunion ministérielle de coordination sur la mise en œuvre des résultats du Forum sur la coopération sino-africaine et à la cérémonie d’ouverture de la 4e Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, à Changsha, dans la province du Hunan. La Chine et l’Afrique poursuivront leurs efforts pour bâtir une communauté de destin pour l’humanité. Si la Chine a allumé un phare de stabilité et de certitude durant cette conversation téléphonique, la Chine et l’Afrique sont prêtes à allumer le phare de la coopération Sud-Sud, et à faire en sorte que les fruits du développement profitent à tous les peuples.