Séminaire sur la modernisation à la chinoise et le développement de l'Afrique : Xi'an pour une nouvelle alliance Chine-Afrique des Peuples
Héribert-Label Elisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi’an
Mise en œuvre des six Objectifs de modernisation et des dix Actions de partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique, tels qu’annoncés lors du Sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, le FOCAC 2024. C’est l’objectif pour lequel cinquante (50) experts africains étaient à Shaanxi. Mission accomplie au soir du Mercredi 23 juillet 2025. Cinquante pays africains ont répondu présent, à raison d’un représentant par pays, au séminaire sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique ». Organisé par le Secrétariat de la Commission chinoise de suivi du Forum sur la Coopération Sino-Africaine et le Centre d’Echanges internationaux de la Zone de Démonstration de Yangling, ce séminaire s’est tenu du 17 au 24 juillet 2025 dans la province du Shaanxi, au centre-nord de la Chine et plus précisément dans les villes de Yangling et Xi’an, la capitale provinciale et ancienne capitale impériale de la Chine. Professeurs d’Universités, Directeurs d’Instituts de recherche et Présidents de Tink Tanks ont suivi une série de conférences et visité des sites palpables de la réalisation de la modernisation à la chinoise de la nouvelle ère.
Une cérémonie d’ouverture qui plante le décor
La délégation des 50 experts venus d’autant de pays africains à Yangling ont reçu un accueil prestigieux et chaleureux. Un accueil digne de leur rang et dans la pure tradition hospitalière chinoise, les mercredi 16 jeudi 17 juillet 2025. La matinée du lendemain, le vendredi 18 juillet, s’est déroulée la cérémonie d’ouverture officielle du séminaire à la salle Jiao Jia, au rez-de-chaussée du Centre d’Echanges sur l’Agriculture Moderne de l’Organisation de Coopération de Shanghaï. Quatre interventions ont marqué l’événement. Dans son discours inaugural, Monsieur Xue Bing, Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour la Corne de l’Afrique, a salué le Département des Affaires Africaines dudit Ministère, sponsor de l’événement, ainsi que le Bureau des Affaires étrangères du Peuple de la Province du Shaanxi et le Comité de gestion de la Zone de démonstration des hautes technologies de Yangling, organisateurs exécutifs, pour la tenue du séminaire. « Vingt-cinq après sa création, le Forum sur la Coopération Sino-Africaine, le FOCAC, est devenu un modèle de la solidarité et de la coopération du Sud global. Dans son discours à l’occasion du 9ème FOCAC en septembre 2024 à Beijing, le Président Xi Jinping a annoncé les six grands objectifs et les dix Actions de partenariat stratégique qui constituent une volonté affichée de la Chine et de l’Afrique de construire ensemble une communauté d’avenir partagé. » En 2025, poursuit Xue Bing, « les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont atteint un nouveau record, dépassant les 300 milliards de dollars. De plus, la Chine a investi plus de 13,3 milliards de yuans - environ 1,9 milliard de dollars - et accordé plus de 150 milliards de yuans - environ 21,5 milliards de dollars - de soutien financier à l’Afrique sous diverses formes. » L’importance des relations Chine-Afrique s’est illustrée lors de la réunion ministérielle du FOCAC qui s’est tenue dans la province chinoise du Hunan, le 11 juin 2025, sanctionnée par la Déclaration sino-africaine de Changsha sur la préservation de la solidarité et de la coopération du Sud global. Ce séminaire, dira Xue Bing, « est l’occasion d’approfondir avec vous, les cinquante experts venus de cinquante pays africains, la coopération Chine-Afrique à Shaanxi, point de départ de la Route de la soie et dont la capitale, Xi’an, est le berceau de la civilisation chinoise. » A sa suite, He Ling, Membre permanent du Comité de gestion de la Zone de Démonstration de Yangling et Gao Jinxiao, Directeur adjoint du Bureau des Affaires étrangères du Gouvernement populaire de la province du Shaanxi ont célébré la coopération sino-africaine, notamment dans le développement de l’agriculture moderne qui connait son âge d’or dans la région pilote de Yangling. Yangling et son centre de démonstration agricole, qui a déjà offert plus de 160 sections de formation sur 20 sujets pour 2000 étudiants. Toujours Yangling et sa foire agricole qui, depuis trente éditions, met en avant les dernières technologies dans le secteur et plus de 3000 exposants venus d’une quarantaine de pays et régions du monde. Ce qui lui vaut le nom envié de « Jeux olympiques de l’agriculture ». De quoi rehausser l’image de prestige du Shaanxi, province d’origine du Président Xi Jinping. Au nom des séminaristes, Mustapha Saheed, Maître de conférences à l’Université d’Abuja au Nigeria, a remercié la partie chinoise pour l’invitation à ce séminaire et nourri l’espoir, qu’au sortir des assises de Shaanxi, « les 50 experts deviennent des Ambassadeurs et des ponts de la coopération sino-africaine. »
Des visites de terrain sur les traces de la modernisation à la chinoise En marge et de la communication inaugurale et des conférences-débat, les 50 experts africains au séminaire sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique » ont visité des sites-témoin de la modernisation à la chinoise dans la province du Shaanxi.
A Yangling, nous avons été au Hall d’exposition de la Zone de démonstration de Yangling. Il joue un rôle central dans la promotion de l’agriculture moderne et de la coopération internationale. Nous avons visité également le Parc de démonstration d’agriculture intelligente de Yangling, composé du Centre de contrôle intelligent et l’usine végétale. C’est une vitrine futuriste de l’agriculture de haute technologie. Il incarne la fusion entre tradition agricole et technologie avancées comme l’intelligence artificielle, l’internet des objets, le big data et la 5G. La visite au Centre d’innovation de l’industrie semencière de la Zone de démonstration de Yangling a permis aux séminaristes de voir de près ce pilier stratégique du développement agricole moderne en Chine. Ce centre joue un rôle clé dans la recherche, la sélection, la production et la diffusion de semences de haute qualité, essentielles pour la sécurité alimentaire et la productivité agricole. Le Parc international d’innovation et d’entrepreneuriat du Kiwi de Yangling, quant à lui, incarne la volonté de faire du kiwi un produit emblématique de l’agriculture moderne chinoise, tout en favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et la coopération internationale.
A Xi’an, la capitale provinciale, nous avons visité le Marché de l’industrie légère de Xi’an, qui s’inscrit dans une dynamique nationale de reprise et de modernisation du secteur en Chine. Bien que Xi’an ne soit pas le centre principal de l’industrie légère comme certaines villes côtières, elle joue un rôle stratégique dans l’intégration de la production, de la consommation, et de l’exportation de biens de consommation. Qui dit Xi’an, dit « la ville qui ne dort jamais » de la dynastie Tang. Un passage obligé, fort apprécié des visiteurs de luxe que nous sommes. Particulièrement animée la nuit, avec des spectacles de lumière, des performances artistiques et des activités culturelles, d’où son nom, la « Cité de la Grande Tang quine dot jamais » a dû subir, le temps de la visite d’experts africains, la musique et la danse africaines bien appréciées des témoins chinois sur place. Les experts africains ont aussi visité les « Guerriers de chevaux en terre cuite du mausolée de Qin Shinhuang », l’un des trésors archéologiques les plus impressionnants de Chine et du monde entier. Découvertes en 1974 près de Xi’an, ces statues grandeur nature - plus de 8000 soldats, 180 chars et 670 chevaux - ont été créées pour accompagner le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang, dans l’au-delà.La visite dans la communauté de la rue du Sud de Hongzhuan a mis les séminaristes face à la modernisation à la chinoise dans la gestion des maisons de retraite pour les personnes du 3ème âge en Chine. Nous avons pu faire du sport, danser et réaliser des œuvres artistiques avec ces hommes et femmes qui ont tout donné à la Chine et à qui la nation et le Parti communiste chinois réservent une retraite digne. A China Railway 20th Bureau Group Corporation, une filiale du géant China Railway Construction Limited de construction d’infrastructures de grande envergure, classé parmi les 500 plus grandes entreprises mondiales, les séminaristes ont apprécié une success story à la chinoise.A Shaanxi Heavy Duty Truck Co., Ltd, nous avons pu voir le processus exceptionnel de fabrication de châssis qui implique la fabrication intelligente et la modernisation industrielle. Enfin, nous avons visité Longi Green Energy Technology Co., Ltd, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’énergie solaire. Fondée en 2000, l’entreprise est spécialisée dans les produits photovoltaïques à base de silicium monocristallin, avec une forte orientation vers l’Innovation et la durabilité.
Un séminaire bouclé en beauté Tout ce qui a un début, a une fin. Après le visionnage de la vidéo rétrospective du séminaire, place aux discours de la cérémonie de clôture du séminaire de Xi’an sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique ». Au nom des experts, Monsieur Steven Moussala Banzouzi, Conseiller du Premier Ministre congolais (pour les Francophones) et Monsieur Joseph Simbakalia, Président du Conseil d’Administration de l’Organisation Tanzanienne de Conception d’Ingénierie Energétique et de Fabrication (pour les Anglophones) ont d’abord, remercié l’équipe d’organisation du séminaire pour l’accueil des participants ainsi que la logistique mise en place pour rendre notre séjour agréable dans la province du Shaanxi. Ils ont ensuite félicité les Professeurs qui ont pris de leur précieux temps pour nous donner des cours magistraux en une semaine ainsi que les responsables des différentes structures visitées pour nous avoir permis de toucher du doigt la modernisation à la chinoise dans la province historique du Shaanxi. La richesse et la profondeur de ces enseignements sont appréciées de tous. Car, le contenu et les précisions fournis durant ces cours ont été à la hauteur de la qualité des participants du séminaire et à l’honneur des Professeurs émérites chinois. Séminaristes, nous repartons de Xi’an plus outillés à jouer le rôle d’Ambassadeurs du partenariat stratégique Chine-Afrique. Steven Moussala Banzouzi, Conseiller du Premier Ministre congolais et Joseph Simbakalia, Président du Conseil d’Administration de l’Organisation Tanzanienne de Conception d’Ingénierie Energétique et de Fabrication n’ont pas manqué de saluer les 25 ans du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, le FOCAC, qui constitue, d’ores et déjà, un modèle de coopération pour le Sud global et un repère pour la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Ils ont vivement recommandé à la partie chinoise, à la lumière des échanges tout au long de notre séjour, que la dynamique de la Chine-Afrique des Peuples soit renforcée et que des initiatives chinoises visant l’industrialisation, la mécanisation agricole, l’énergie verte et l’énergie numérique de l’Afrique soient accélérées. Dans cette perspective, nous voulons prendre toute notre part, précise Steven Moussala Banzouzi, Conseiller du Premier Ministre congolais : « L’Afrique est prête. Elle n’est pas repliée sur elle-même. Elle veut contribuer pleinement à un monde plus humain, plus juste, plus équilibré. A nous de transformer les promesses de ce séminaire en actions concrètes. A nous de bâtir, ensemble, la coopération que nos peuples attendent ». En réponse, Ma Jin, Directrice du Bureau des Affaires étrangères de la Zone de démonstration de Yangling et Vice-Directrice Exécutive du Bureau de Base Agricole de l’Organisation de Coopération de Shanghaï, a remercié les séminaristes pour la semaine passée dans la province du Shaanxi. « Les échanges de haut niveau au cours des conférences et vos questions pertinentes lors des visites dans les villes de Yangling et de Xi’an n’ont d’égal que votre niveau d’engagement pour le développement de vos pays respectifs. Vous nous donnez la preuve, s’il en était encore besoin, que l’Afrique dispose des hommes et des femmes conscients des enjeux de son développement et outillés pour construire un avenir meilleur à la postérité. » A la suite des représentants des experts, elle a souhaité que la flamme allumée à Shaanxi ne s’éteigne point et que soit mis en place un cadre de suivi de ce séminaire. La photo de famille et le banquet final sont venus mettre un terme au séminaire de Xi’an.
Une communication inaugurale de Xue Bing sur la politique africaine de la Chine
Héribert-Label Elisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi’an
Les 50 experts africains participants au séminaire sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique » ont suivi une communication inaugurale de Monsieur Xue Bing sur les fondamentaux de la politique étrangères de la Chine en général et la politique africaine de la Chine en particulier. Avant la série de conférences animées par des professeurs émérites chinois. Le maître-mot de la mise en œuvre de la politique étrangère chinoise a toujours été « le pacifisme ». Une vision de politique étrangère qui tire ses origines profondes de la civilisation plurimillénaire chinoise et dirigée par la pensée du Président Xi Jinping. Une voie de développement pacifique qui met en harmonie l’homme et la nature. En cela, la diplomatie chinoise conçoit qu’aucune civilisation n’est au-dessus des autres et que, tout en ayant la terre en partage, il est normal que les acteurs de la société internationale aient des points de divergence. Raison pour laquelle, même lorsqu’elle faisait partie des puissants du monde dans le passé, la Chine n’a jamais eu de colonie. En permanence guidée par l’esprit de paix et du respect de l’indépendance et de la souveraineté des Etats, elle continue d’œuvrer pour un monde multipolaire où les uns et les autres s’enrichissent mutuellement de leurs expériences, afin de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Ceci, dans la dynamique de la pensée du Président Xi Jinping pour un nouvel ordre mondial marqué par le développement global, la sécurité globale et la civilisation globale. Mais, il n’est pas possible d’asseoir une société internationale de paix et de sécurité, sans tenir compte de la légitime aspiration des pays en développement à choisir leur propre voie de développement. C’est dans cette logique que s’inscrit la proximité permanente de la Chine aux côtés des pays du Sud global en général, et des pays africains en particulier.
La Chine-Afrique : plusieurs étapes, même ambition Plusieurs étapes ont marqué la Chine-Afrique depuis la fondation de la République Populaire de Chine, proclamée par le Président Mao Zedong, le 1er octobre 1949. Entre 1949 et 1978, la Chine et l’Afrique ont renforcé leur amitié traditionnelle et combattu ensemble contre le colonialisme et pour la libération des nations africaines, avec la conférence de Bandung - qui s’est tenue du 18 au 24 avril 1955 à Bandung, ville indonésienne, réunissant pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques - comme point d’ancrage. Cela a permis, à la fois, le « Soleil des indépendances » en Afrique à l’orée des années 1960 et le rétablissement de la République Populaire de Chine - au terme de la Résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée le 25 octobre 1971 avec 76 voix pour, 35 contre et 17 abstentions - comme le seul représentant légitime de la Chine auprès de l’ONU. Vingt-six Etats africains faisaient partie du Groupe des pays membres de l’ONU ayant soutenu la réintégration de la Chine, qui retrouve, par voie de conséquence, son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU avec droit de veto. A ce sujet, le Président Mao Zedong dira que, « Ce sont nos frères africains qui nous ont portés aux Nations Unies. » Depuis lors, la Chine considère cette solidarité comme un acte fondateur de l’amitié sino-africaine. Cette période a été également marquée, en 1962, par la tournée africaine de 52 jours du Premier ministre chinois Zhou Enlai, dans dix pays africains. A cette même époque, malgré qu’elle traverse, elle-même, une décennie de révolution culturelle désastreuse (1966-1976), la Chine a tendu la main aux pays Africains. L’un des plus grands projets d’aide internationale jamais entrepris par la Chine en Afrique dans les années 1970 est le chemin de fer Tanzanie-Zambie (TAZARA), une ligne de 1860 kilomètres reliant Dar-es-Salaam en Tanzanie à Kapiri Mposhi en Zambie. Après le rétablissement des relations diplomatiques entre la République Populaire de Chine et la République Populaire du Bénin, le 29 décembre 1972, le Bénin a bénéficié du don chinois d’un milliard de Francs CFA, pour la construction du Stade de l’Amitié, achevée en novembre 1982. La période 1978-2000 marque une transition stratégique dans les relations entre la Chine et l’Afrique, passant d’un engagement principalement idéologique à une approche plus économique et pragmatique. A partir de 1978, avec la politique de réformes impulsée par le Président Deng Xiaoping, la Chine adopte une politique d’ouverture axée sur le développement économique. La période 2001-2012 s’inscrit dans une phase d’expansion stratégique, marquée par l’institutionnalisation du partenariat à travers le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) - créé en octobre 2000, avec le premier sommet du Forum tenu en 2006 - et une intensification des échanges économiques, diplomatiques et technologiques. Tout ceci, sur la base des principes d’égalité, de résultats mutuellement bénéfiques, d’amitié et de bonne foi et l’élaboration d’un Document de politique étrangère de la Chine envers l’Afrique.
L’avènement du Président Xi Jinping et la Chine-Afrique de la nouvelle ère
L’année 2013 est une année spéciale, parce que marquée par l’avènement du Président Xi jinping, qui a réservé sa première visite à l’étranger à l’Afrique. A cette occasion, il a posé les fondations d’une nouvelle ère dans les relations sino-africaines, en les plaçant sous le quadruple signe : « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise. » En septembre 2018, lors du FOCAC à Beijing, la co-présidence du Sommet était assurée par Xi Jinping, fraîchement réélu Président chinois en mars 2018 et Cyril Ramaphosa, nouvellement élu Président Sud-africain. Leur collaboration symbolisait un renforcement du partenariat sino-africain, avec une volonté commune de bâtir une communauté de destin Chine-Afrique plus solide. En novembre 2021 et en dépit de la crise du Covid, la huitième réunion ministérielle sino-africaine a pu avoir lieu, avec la participation du Président Xi Jnping par vidéo-conférence et fut marquée par une volonté de relancer les relations dans un monde post-crise. Avec le soutien de la Chine, le quinzième Sommet des BRICS - qui s’est tenue à Johannesburg en Afrique du Sud, du 22 au 24 août 2023 - était l’occasion d’échanges sur le partenariat BRICS-Afrique pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif. Ce sommet a permis l’entrée de l’Egypte et de l’Ethiopie dans les BRICS. En marge de ce sommet, le Président Xi Jinping a annoncé trois nouvelles mesures en faveur de l’industrialisation, de la mécanisation agricole et de la formation professionnelle en Afrique. Des mesures réitérées et adoptées à l’issue du neuvième Sommet du FOCAC, qui a eu lieu du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing. Un sommet qui marque la consolidation de l’amitié sino-africaine, passée de relation de coopération à partenariat stratégique. En juin 2025, la réunion ministérielle de mise en œuvre des actions de suivi du FOCAC a eu lieu à Changsha dans la province chinoise du Hunan. En parallèle, la quatrième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique a célébré l’excellence du climat des affaires sino-africaines, dans un contexte de guerre de taxes douanières unilatéralement imposée par Washington.
Chine-Afrique : Des chiffres qui parlent plus que des mots Pour illustrer son exposé, Monsieur Xue Bing, Envoyé spécial du Ministère des Affaires étrangères pour la Corne de l’Afrique, a énuméré des réalisations qui portent la coopération sino-africaine au niveau de modèle dans le Sud global et de repère pour la révision de la politique africaine des puissances occidentales. Dans le domaine des échanges commerciaux, en 2025, le commerce entre la Chine et l’Afrique a atteint un nouveau record de 300 milliards de dollars, confirmant une croissance soutenue. La Chine reste le premier partenaire commercial de l’Afrique en seize années consécutives. Au sortir des assises de Changsha en juin 2025, la Chine a décidé de 100% d’exonérations douanières sur les produits agricoles des 53 pays africains avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques. Ce qui a fait augmenter les exportations agricoles africaines vers la Chine de 600% en moyenne. Au même moment, les investissements directs chinois en Afrique ont dépassé les 45 milliards de dollars, avec une forte présence dans les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications. En 2025, la Chine a financé plus de 1400 projets d’infrastructures, incluant des routes, chemins de fer, ports, aéroports et centrales solaires. Dans les secteurs de la coopération éducative et technologique, plus de 50.000 bourses ont été accordées à des étudiants africains pour étudier en Chine. Des centres de recherche sino-africains ont été créés dans plusieurs pays pour favoriser l’innovation locale. La Chine a également lancé des programmes de formation en Intelligence artificielle et cybercriminalité pour les jeunes africains. Quant aux domaines de l’agriculture et du développement durable, la Chine soutient plus de 200 projets agricoles en Afrique, axés sur la sécurité alimentaire et la résilience climatique. Des zones de coopération agricole ont été établies dans 15 pays africains, favorisant les transferts de technologie et les pratiques durables. En diplomatie et solidarité, 2025 a enregistré plus de 30 visites diplomatiques de haut niveau entre dirigeants chinois et africains. La Chine a renforcé son soutien aux pays africains dans les forums internationaux, notamment sur les questions de climat, de réforme du système financier mondial et de santé publique. « Ces chiffres traduisent une coopération sino-africaine qui ne cessent de s’approfondir. Des relations fondées sur le respect mutuel, le développement partagé et une vision commune d’un avenir multipolaire », conclut Monsieur Xue.
Des conférences-débat à la hauteur des attentes des experts Héribert-Label Elisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi’an
Après la conférence de Monsieur Xue Bing, Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour la Corne de l’Afrique, sur les fondamentaux de la politique étrangères de la Chine en général et la politique africaine de la Chine en particulier, quatre conférences - à raison de deux à Yangling et deux autres à Xi’an - sont venues compléter l’exposé préliminaire de Monsieur Xue Bing. Animée par la Professeure de l’Université d’Agriculture et de Forestière du Nord-ouest, Wang Hongmei, la première conférence-débat a pour thème, « Les réalisations du développement de l’agriculture moderne en Chine ». « La Chine a accompli des progrès remarquables dans le développement de son agriculture moderne, en combinant innovation technologique, réforme structurelle et soutien gouvernemental… L’agriculture est le fournisseur direct de la sécurité alimentaire, constituant sa première ligne de défense. »
L’agriculture constitue une composante importante de l’économie chinoise et un stabilisateur de la croissance économique, souligne Professeur Wang. En 2024, la valeur ajoutée du secteur a atteint 94,139 milliards de yuans, représentant 6,5% du Produit intérieur brut du pays. Toujours l’année dernière, en matière de sécurisation alimentaire et de renforcement des capacités de production et pour la première fois de son histoire, le pays a franchi le cap symbolique des 700 millions de tonnes de production alimentaire (pour environ 1400 milliards de yuans). En 2025, la Chine a franchi une nouvelle étape dans la modernisation de son agriculture, en mettant l’accent sur l’innovation technologique, la sécurité alimentaire et la revitalisation rurale. En termes de sécurité alimentaire et de productions céréalières, l’objectif de 700 millions de tonnes de céréales par an fixé dans le Plan directeur décennal (2024-2035) a été atteint ainsi que le renforcement de l’autosuffisance alimentaire. Ceci, grâce à l’amélioration des rendements du riz, du blé et du soja. S’agissant des technologies agricoles intelligentes, il y a l’intégration de la 5G, de l’IA, du big data et de l’internet des objets dans la gestion agricole. Il y a également l’utilisation de drones pour le semis, la surveillance des cultures et la lutte antiparasitaire, réduisant les coûts et l’impact environnemental. Il y a enfin, le déploiement de systèmes de navigation BeiDou sur les semoirs et charrues pour une agriculture de précision. La modernisation agricole chinoise, c’est aussi des progrès réalisés avec l’innovation génétique et les semences, la modernisation des équipements agricoles, l’agriculture durable et verte, l’élevage et la transformation agroalimentaire ainsi que la formation et la revitalisation rurale. Le Plan chinois pour l’accélération de la construction d’une puissance agricole (2024-2035) comprend un soutien technologique renforcé, une intégration industrielle plus poussée, un développement vert plus marqué et une gouvernance rurale plus efficace. Ces avancées montrent que la Chine ne se contente pas d’augmenter sa production. Elle transforme son modèle agricole pour le rendre intelligent, plus durable et plus compétitif. L’expérience chinoise en matière de modernisation agricole peut être utile à l’Afrique. Encore faudrait-il que les pays africains réalisent une intégration harmonieuse des villes et des campagnes, le développement vert de l’agriculture, l’optimisation de la structure industrielle et le développement des villes et des campagnes. En résumé, il faut accorder une importance à la technologie scientifique et optimiser les structures agricoles, en multipliant les modèles existantsPour conclure, la Professeure Wang Hongmei conseille : « La Chine a modernisé son agriculture en combinant adaptation locale et réformes intégrées - politiques, technologies et marchés -. Pour l’Afrique, l’enjeu est d’hybrider ces enseignements avec ses atouts propres - terres, main-d’œuvre, biodiversité - en préservant son autonomie stratégique pour bâtir une agriculture inclusive et durable. »
« L’Innovation scientifique et technologique agricole moderne et sécurité alimentaire », Professeur Yongzhong Feng de l’Université d’Agriculture et de Forestière du Nord-ouest
Deuxième conférencier à ce séminaire en faveur des 50 experts africains présents à Yangling, le Professeur Yongzhong Feng a soutenu que l’objectif de l’innovation scientifique et technologique agricole est d’assurer la sécurité alimentaire pour 1,4 milliard de Chinois, tout en répondant aux défis du changement climatique, de la croissance démographique et de la rareté des terres arables. Ce qui constitue un véritable enjeu de sécurité. Les principales innovations agricoles en Chine concernent l’agriculture intelligente, la biotechnologie et la sélection génétique, la mécanisation avancée, l’hydroponie et l’agriculture urbaine, la plateforme numérique et le e-commerce agricole. L’objectif stratégique de l’innovation scientifique et technologique agricole en termes d’autosuffisance alimentaire est la réduction de la dépendance aux importations, grâce à des rendements accrus et à la diversification des cultures. L’objectif stratégique de l’innovation scientifique et technologique agricole en termes de résilience climatique consiste à avoir des cultures adaptées aux conditions extrêmes et des systèmes d’irrigation économes en eau. L’objectif stratégique de l’innovation scientifique et technologique agricole en termes de réduction des pertes est une meilleure conservation logistique et la traçabilité des produits agricoles. L’objectif stratégique de l’innovation scientifique et technologique agricole en termes d’inclusion rurale concerne la formation des agriculteurs et le soutien aux coopératives pour moderniser les pratiques. En ce qui concerne le soutien gouvernemental, la Chine accorde des subventions aux agriculteurs pour l’achat des machines agricoles, du soutien aux universités et instituts de recherche pour faire avancer l’innovation technologique. Elle réalise les réformes rurales à travers la revitalisation des campagnes par l’innovation, la mécanisation et l’agriculture intelligente. Elle assure la formation et la vulgarisation par la création des zones de démonstration et de centres de formation pour les agriculteurs.
« La mise en œuvre de la modernisation à la chinoise à Shaanxi », Professeur Li Lu, Directeur du Centre de recherche de la théorie du socialisme à la chinoise à l’Institut administratif du Shaanxi
D’entrée de jeu, le conférencier de la troisième communication, le Professeur Li Lu, Directeur du Centre de recherche de la théorie du socialisme à la chinoise à l’Institut administratif du Shaanxi, a défini la modernisation comme « un processus de progrès et de transformation dynamique, multiforme et global, qui passe d’une société traditionnelle à une société moderne. » Dans un sens plus étroit, elle désigne l’industrialisation. Le seuil d’industrialisation serait alors un trait caractéristique de la modernisation. Dans un sens plus large, elle fait référence à un processus historique de transformation d’une société agraire traditionnelle en une société industrielle moderne, avec l’industrialisation comme moteur fondamental, entraînant de grandes réformes dans tous les domaines de gestion de la société. Li Lu relève qu’environ 70% de la population occidentale sont de la classe moyenne, tandis que seulement 400 millions sur 1,4 milliard de chinois ont atteint ce niveau de vie. Raison pour laquelle la Chine se considère toujours comme le plus grand pays en développement. Promouvoir la modernisation de type chinois est la tâche la plus importante dévolue au Parti communiste chinois, le PCC. Au vingtième Congrès du parti en octobre 2022, le Secrétaire général Xi Jinping a déclaré qu’ « à partir de maintenant, la tâche centrale du PCC est d’unir et de conduire tous les peuples de toutes les ethnies du pays » dans la vision de la modernisation à la chinoise. La modernisation à la chinoise présente des particularités communes à toutes les autres et des particularités propres à la Chine. Elle est une modernisation à grande échelle démographique. Une modernisation de la prospérité partagée pour tous les peuples. Une modernisation où la civilisation matérielle et la civilisation spirituelle sont en harmonie (tradition et modernité). Une modernisation de la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Une modernisation sur la voie du développement pacifique. La voie du socialisme à la chinoise qui fait référence à la richesse culturelle et la culture de la paix. Ceci, contrairement aux pays Occidentaux pour lesquels, modernisation rime avec déclaration de guerre et confiscation de la richesse des autres peuples. « Dans son discours au neuvième Sommet du FOCAC en septembre 2024 à Beijing, le Président Xi Jinping a indiqué que les relations sino-africaines sont déjà entrées dans un niveau stratégique. La Chine et l’Afrique doivent poursuivre ensemble le rêve de la modernisation et servir de modèle pour la voie de la modernisation du Sud global et de l’humanité… La modernisation sans la Chine et l’Afrique - 2,8 milliards d’habitants - n’est pas la modernisation. » Avec les six objectifs de modernisation et les dix Actions de partenariat stratégique, la Chine entend construire avec ses partenaires africains une communauté d’avenir partagé. Dans ce processus, Xi’an (paix occidentale) - anciennement appelée Chang’an (paix perpétuelle) et capitale de la Chine pendant plusieurs dynasties chinoises depuis l’antiquité, notamment la dynastie des Qin, la dynastie des Han et la dynastie des Tang - est, à la fois, la première ville au monde où la population a dépassé un million, la première ville chinoise à s’ouvrir au monde, le point de départ de la « Route de la soie » et la ville natale du Président Xi Jinping. Après la période impériale glorieuse à Xi’an, la civilisation chinoise est devenue moins importante, avec l’agression des envahisseurs occidentaux. Une situation qui a duré jusqu’aux années 1930 où le pays risquait de disparaître. Créé en 1921, le PCC, après 28 ans de lutte anticoloniale, remporte la victoire et fonde la République Populaire de Chine, le 1er octobre 1949. A l’époque, Shaanxi, berceau de la civilisation chinoise, était à un niveau de développement zéro. Le Président Mao Zedong a dû mettre en place une politique d’aide de l’extérieur. En 1950, la Chine et l’URSS ont établi un pacte d’amitié et d’assistance mutuelle qui a permis l’élaboration, avec l’aide de cette dernière, du premier plan quinquennal chinois. Les experts russes ont proposé 156 projets importants et 600 projets concrets. A l’époque, l’Allemagne de l’Est et quelques pays de l’Europe de l’Est ont également soutenu la Chine. Le premier plan quinquennal a donné une base industrielle à la province du Shaanxi. Plusieurs plans quinquennaux sont intervenus ensuite. Entre-temps, en 1979, la Chine a dû mettre fin au pacte avec l’Union soviétique et payé un prix fort pour cette rupture, en dépit de sa situation économique précaire de l’époque. Soixante-seize ans d’efforts après sa fondation et sous la bannière du Parti communiste chinois, la République Populaire de Chine est devenue la deuxième économie mondiale, avec l’ambition affichée d’en être la première à l’horizon 2049, à son centenaire. Aujourd’hui, la province du Shaanxi est devenue le berceau scientifique, culturel et de la civilisation chinoise. Elle joue un rôle stratégique dans la mise en œuvre de la modernisation à la chinoise, selon les directives du Président Xi Jinping. Lors de sa première visite officielle en 2012, il a appelé la région à écrire un nouveau chapitre dans cette transformation nationale, à travers cinq exigences solides. En termes d’innovations technologiques, le Président Xi a insisté sur le renforcement de la recherche scientifique, la création de centres d’innovation à Xi’an et l’industrialisation des découvertes. Dans le domaine de l’industrie moderne, le Shaanxi doit moderniser ses secteurs traditionnels, tout en développant des industries stratégiques comme l’économie numérique et les services intelligents. Dans le domaine de l’urbanisation équilibrée, la province est encouragée à réduire l’écart entre les zones urbaines et rurales, en améliorant les infrastructures et les services publics dans les districts. S’agissant de la protection écologique, la préservation du Fleuve jaune et des monts Qinling est au cœur des efforts environnementaux, avec une transition vers une économie verte et à faible émission de carbone. Concernant l’ouverture internationale, le Président Xi Jinping a exigé que le Shaanxi s’intègre davantage à l’initiative la « Ceinture et la Route », en renforçant ses capacités logistiques et commerciales. Depuis lors, il est revenu huit fois dans sa région natale. Aujourd’hui, Shaanxi est la province la plus innovante de toute la Chine. Elle est également une province forte en termes de richesses culturelles, d’éducation, de sécurité et de respect de la loi. La protection et la restauration des écosystèmes importants, tels que les Qinling et le fleuve jaune, ont obtenu des résultats satisfaisants. Le 12 janvier 2019, le Centre scientifique national de Xi’an et le Centre d’innovation technologique ont été salués pour leur contribution à l’avancement scientifique et technologique de la Chine et ont été félicités pour leurs efforts. Par exemple, les sections centrales du fuselage, les caissons d’ailes, les ailerons, les volets et les gouvernes du C919 chinois sont fabriqués à Shaanxi. Sur le plan diplomatique, le Secrétariat du mécanisme Chine-Asie centrale sera installé à Xi’an. Une décision prise au sortir du Sommet Chine-Asie centrale qui s’est tenu à Xi’an en mai 2023. Point de départ de la « Route de la soie », Xi’an a franchi le cap de 3000 départs de trains sino-européens en 2024. Pour le Professeur Li Lu, « Le Shaanxi, avec Xi’an comme locomotive, est appelée à devenir un modèle de transformation régionale dans l’Ouest de la Chine. »
« Facilitation du commerce transfrontalier et approfondissement de la coopération économique et commerciale sino-africaine », Professeur Feng Zongxian de l’Université Jiaotong de Xi’an
Les 50 experts africains venus à Xi’an ont suivi une dernière et quatrième conférence sur la facilitation du commerce transfrontalier et l’approfondissement de la coopération économique et commerciale sino-africaine. Lors de son intervention, le Professeur Feng Zongxian a indiqué que c’est en novembre 2014 que le Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce, OMC, a adopté le Protocole de modification de l’Accord instituant cette organisation onusienne. La Chine est le seizième pays à accepter ledit Protocole. Le 22 février 2017, 112 pays membres de l’OMC ont accepté l’Accord, dépassant les 2/3 requis selon les dispositions prévues par le texte soumis à l’appréciation des pays membres. Il est revenu sur le contenu fondamental de l’Accord, les actions et les résultats, en soulignant qu’on doit lutter contre la protection commerciale par la facilitation commerciale. Référence faite, notamment au protectionnisme américain manifesté encore dernièrement par l’augmentation unilatérale des taxes douanières sur les produits en exportation vers les Etats-Unis d’Amérique. La Chine, quant à elle, a pris seize mesures pour améliorer l’environnement commercial des ports et faciliter les formalités douanières. Ceci, par la construction des ports intelligents, la simplification des procédures, la définition d’une fenêtre unique du commerce international, impliquant dix-huit ministères chinois. Par exemple, à Shanghai, premier grand port de la Chine, 95% des formalités sont traitées via la fenêtre unique. Ce qui inclut innovation des modèles, innovation institutionnelle, innovation technologique et innovation des services. Le Professeur Feng Zongxian, de l’Université Jiaotong de Xi’an, a rappelé que la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. Avec un volume commercial dépassant les 2000 milliards de dollars depuis le lancement de l’Initiative la « Ceinture et la Route ». L’Afrique est le deuxième marché pour les contrats de travaux publics chinois, avec plus de 700 milliards de dollars, dix grands plans de coopération, cinq grandes actions et neuf projets dans divers secteurs. Le Professeur Feng Zongxian conclut en ces termes : « Le partenariat économique et commercial sino-africain repose sur les principes de bénéfices mutuels, de développement partagé et de respect des souverainetés nationales ».
Suivi de la mise en œuvre du FOCAC 2024 : Héribert-Label Élisée ADJOVI, Président du Groupe de réflexion de Xi'an
-Label Elisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi’an
Au regard des conclusions des assises de Xi’an, capitale historique, et berceau légendaire de la culture et de la civilisation chinoises et en considération des appels lancés par les parties chinoise et africaine pour que la flamme allumée tout au long de la semaine de séminaire sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique » ne s’éteigne pas, les cinquante (50) experts africains - Professeurs d’Universités, Directeurs d’Instituts de recherche et Présidents de Tink Tanks et à raison d’un représentant par pays - en accord avec le Secrétariat de la Commission chinoise de suivi du Forum sur la Coopération Sino-Africaine et le Centre d’Echanges internationaux de la Zone de Démonstration de Yangling - organisateurs du séminaire -, ont décidé de la mise en place du Groupe de Réflexion de Xi’an pour la Coopération et le Développement Sino-Africain.
A ce propos, les séminaristes ont désigné à l’unanimité Héribert-Label Elisée Adjovi, Expert des Questions Internationales et Sino-Africaines, Ecrivain, Président du Caucus des Journalistes pour la Communauté de Destin du Sud Global, Président du Caucus Panafricain des Journalistes et Ambassadeur de l’Etat de la Diaspora Africaine pour présider ce Groupe de réflexion. Il a la charge de poursuivre les consultations pour la mise en place du Bureau Exécutif de l’organisation - composé du Président, du Secrétaire général (francophone et anglophone), de 5 Coordonnateurs par zone géographique continentale, d’un Trésorier et d’un Organisateur général - ainsi que des textes devant la régir. Ce groupe de réflexion travaillera davantage, de concert avec les Autorités publiques de la Chine et des 53 pays africains membres du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, le FOCAC, à la construction de la Chine-Afrique des Peuples.