Cinquante experts africains (Professeurs d’université, Directeurs d’instituts de recherche, Présidents de think tanks, etc.) ont participé au séminaire sur la modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique, qui s’est tenu du 17 au 24 juillet 2024 dans la province chinoise du Shaanxi. De retour dans leurs pays respectifs, certains ont accepté de répondre à nos « Trois Questions aux séminaristes de Xi’an ». Aujourd’hui, nous sommes avec le représentant du Soudan du Sud, M. John Monyjok Maluth.
Bonjour M. John Monyjok Maluth, vous êtes le représentant du Soudan du Sud au séminaire de Xi’an sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique ». Présentez-vous et dites-nous quelles sont vos impressions à l’issue de cette grande rencontre consacrée à la mise en œuvre des six objectifs principaux et des dix Actions du partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique ?
Je suis John Monyjok Maluth, Directeur général de Panmal Foundation, originaire de la République du Soudan du Sud. Mes impressions sur le séminaire, c'est que la modernisation à la chinoise n’est pas une occidentalisation. Ainsi, en tant que Sud-Soudanais et Africains, nous devons également nous moderniser selon nos propres cultures et contextes. C’est pourquoi, pendant et après le séminaire, j’ai commencé à écrire des articles sur la démocratie selon nos propres termes. La culture chinoise, visible dans tous les aspects — des lampadaires aux plats — m’a également impressionné. Nous aussi, au Soudan du Sud, sommes riches culturellement, mais nous avons été amenés (ou nous nous sommes amenés) à croire que tout cela est archaïque et primitif, ce qui est faux.
Quelles propositions avez-vous pour une coopération sino-africaine plus proche des peuples, vue du Soudan du Sud ? Ma proposition est que nous devrions créer des politiques qui nous correspondent, et non simplement copier-coller des modèles qui ne fonctionnent pas, que ce soit pour les gouvernements, les entreprises ou les initiatives communautaires. C’est pourquoi je suis revenu de Xi’an avec la vision de créer ma propre entreprise afin de transmettre ces nouvelles idées à la jeunesse.
Que pensez-vous de l’initiative du Groupe de réflexion de Xi’an pour assurer le suivi du séminaire ? Le Groupe de Xi’an est une excellente idée pour nous maintenir connectés et travailler ensemble dans notre contexte africain.
Interview réalisée par Héribert-Label Élisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi'an