Cons Karamata, Voix de la Namibie : Pour une coopération sino-africaine centrée sur les Peuples, inspirée du séminaire de Xi'an

Cinquante experts africains - parmi lesquels des professeurs d’université, des directeurs d’instituts de recherche et des présidents de think tanks - ont participé au séminaire sur la modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique, tenu du 17 au 24 juillet 2025 dans la province du Shaanxi, en Chine. De retour dans leurs pays respectifs, plusieurs participants ont accepté de contribuer à notre rubrique « Trois questions aux participants du séminaire de Xi’an ». Aujourd’hui, nous sommes avec le représentant de la Namibie, Monsieur Cons Karamata.

Bonjour Monsieur Cons Karamata, vous étiez le Représentant de la Namibie au séminaire de Xi’an sur « La modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique ». Présentez-vous et dites-nous quelles sont vos impressions à l’issue de ce grand rendez-vous consacré à la mise en œuvre des six objectifs clés et des dix actions de partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique. Je suis Cons Karamata, Directeur Exécutif de l’Association Économique de Namibie (Economic Association of Namibia, EAN). L’EAN est un think tank qui fournit des services de conseil en politique publique et crée des plateformes de dialogue citoyen en Namibie. Le séminaire sur « la modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique » a été une véritable révélation sur les progrès impressionnants réalisés par la Chine dans les domaines de la culture, de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie et du développement sociétal dans son ensemble. Il est dès lors évident que l’Afrique a beaucoup à apprendre de la Chine et que des canaux doivent être mis en place pour faciliter ces apprentissages et collaborations.

Quelles propositions avez-vous pour une coopération sino-africaine plus centrée sur les populations, vue depuis la Namibie ? Il est nécessaire de définir des canaux de coopération à différents niveaux, notamment entre les think tanks, les milieux économiques, les universités et les gouvernements. Il est essentiel que cette coopération soit mutuellement bénéfique. L’Afrique doit résoudre ses déficits en infrastructures, créer des emplois et produire de la nourriture pour ses populations. La Chine est bien équipée pour aider les pays africains dans ces domaines, tandis que les entreprises chinoises peuvent développer leurs activités sur le continent africain et bénéficier du vaste marché offert par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Que pensez-vous de l’initiative du Groupe de réflexion de Xi’an pour assurer le suivi du séminaire ? La création du Groupe de réflexion de Xi’an s'annonce comme une initiative très pertinente. Ce groupe pourrait poser les bases des canaux de coopération destinés à renforcer les relations sino-africaines.

Interview réalisée par Héribert-Label Élisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi'an