Mémoire antifasciste et leadership chinois : une diplomatie en quête de paix mondiale

Auteur : Héribert-Label Elisée ADJOVI - Président du Groupe de Réflexion de Xi’an pour la Coopération et le Développement Sino-Africain

Située au sud du fleuve Yangtsé, chef-lieu de la province du Jiangsu, célèbre pour son riche passé historique en tant qu’ancienne capitale de diverses dynasties et de la République de Chine, Nanjing est aussi chère à la mémoire collective du Peuple chinois. Car, c’est à l’auditorium de l’Académie militaire centrale de Nanjing que s’est déroulée la réddition officielle des forces japonaises en Chine, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire chinois. Quatre-vingt (80) ans après la fin de la Guerre de résistance contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale contre le fascisme, la Chine commémore cette victoire comme un pilier identitaire et géopolitique majeur. C’était le jeudi 9 septembre 1945. Quel héritage pour la postérité ? Comment cet héritage façonne-t-il aujoud’hui la vision chinoise de la paix dans le monde ? En quoi la mémoire de cette lutte nourrit-elle encore le discours et la diplomatie de la Chine contemporaine ? Enfin, quel message la Chine adresse-t-elle au peuple africain dans ce contexte commémoratif et tourné vers l’avenir ?

Contribution spécifique du peuple chinois à la victoire contre le fascisme et à la fin de la Seconde Guerre mondiale La contribution du Peuple chinois a été décisive pour la victoire des Alliés dans la guerre antifasciste, à travers l’Immobilisation massive des forces japonaises. Environ 1,86 million de soldats japonais, soit près de la moitié de leur armée, furent retenus sur le front chinois, empêchant leur déploiement ailleurs, notamment en Australie, à l’Inde, au Moyen-Orient. Ce qui ouvrirait la voie à une possible jonction des forces allemandes et japonaises, suicidaire pour les Alliés européens. De lourds sacrifices humains : entre 20 et 30 millions de militaires et civils chinois tués (dont 2,2 millions de soldats), 100 millions de réfugiés - le deuxième bilan le plus lourd parmi les Alliés après l’URSS. La résistance prolongée dès 1931 : la Chine fut le premier pays à affronter l’expansion fasciste, dès l’invasion de la Mandchourie, bien avant le déclenchement officiel de la guerre mondiale. La fondation de l’ordre onusien : Cette lutte a légitimé la place de la Chine comme membre fondateur du Conseil de sécurité de l’ONU, porteur d’un message de paix et de justice historique.

Symbolique, vue de la Chine, de la victoire contre le fascisme et l’agression japonaise, 80 ans après La commémoration du 80ème anniversaire de l’historique victoire de la Guerre de résistance du Peuple chinois contre l’agression japonaise (1937-1945) et de la Guerre mondiale antifasciste est d’abord, un hommage à la bravoure populaire. La résistance chinoise face à l’agression japonaise est célébrée comme un acte de courage collectif. Entre 20 et 30 millions de victimes militaires et civiles ont payé le prix de cette lutte. Il est donc légitime que le peuple chinois honore ces sacrifices comme fondement de sa dignité retrouvée. Ensuite, cette commémoration est une affirmation de souveraineté nationale. Cette victoire est perçue comme la reconquête de l’indépendance et de l’intégrité territoriale, après des décennies d’humiliation coloniale. Elle marque la fin d’une ère de domination étrangère et le début de l’ascension de la Chine comme puissance souveraine. Aussi, cette commémoration est-elle le rappel historique du rôle stratégique joué par la Chine pour le dénouement de la seconde Guerre mondiale. Ce faisant, elle souligne sa contribution décisive à la victoire antifasciste globale. En neutralisant plus de 1,5 million de soldats japonais, elle a soutenu les Alliés sur plusieurs fronts, notamment en Asie. En outre, cette commémoration est un socle pour le leadership international de la Chine. En parallèle du 80e anniversaire de la fondation de l’ONU, la Chine réaffirme son attachement à la paix mondiale et à la justice internationale. Le Président Xi Jinping a salué le soutien des peuples épris de paix et des forces antifascistes, les qualifiant de « nobles et inoubliables ». Enfin, cette commémoration est une source d’inspiration patriotique. Les commémorations actuelles, comme les revues militaires et les expositions historiques, visent à transmettre « l’esprit de résistance » aux jeunes générations, en cultivant la mémoire nationale et la fierté culturelle.

L’héritage historique de la victoire contre le fascisme et la vision chinoise du monde et de la paix aujourd’hui L’héritage de la guerre sino-japonaise continue de structurer la vision chinoise du monde comme un combat pour la souveraineté, la justice historique et une paix durable fondée sur la mémoire. Ce passé glorieux influence encore aujourd’hui, la diplomatie et la posture internationale de la Chine, à travers : 1. Une paix fondée sur la souveraineté et la non-ingérence La Chine insiste sur le respect de la souveraineté nationale comme condition première de la paix mondiale - une leçon tirée de l’humiliation subie pendant l’occupation japonaise -. Elle défend une architecture internationale où aucun pays ne peut imposer ses vues par la force ou l’ingérence, en écho à son propre passé de résistance. 2. La mémoire comme outil diplomatique Les commémorations de la guerre antifasciste ne sont pas seulement internes. Elles servent à rappeler le rôle de la Chine dans la victoire mondiale contre le fascisme. Cette mémoire est mobilisée pour légitimer son leadership moral dans les institutions internationales, notamment à l’ONU, fondée la même année que la fin de la guerre. 3. Une posture défensive mais vigilante La Chine se présente comme une puissance pacifique - le développement pacifique est un principe consacré par la Constitution de la République Populaire de Chine et de l’Armée Populaire de Libération -, mais toujours prête à défendre son intégrité territoriale - notamment dans les dossiers sensibles comme Taïwan ou la mer de Chine méridionale -. Le traumatisme de l’agression japonaise nourrit une culture stratégique de prudence, de préparation et de dissuasion. 4. L’éducation patriotique comme vecteur de stabilité Les musées, manuels scolaires et lieux de mémoire diffusent une vision unifiée de l’histoire, centrée sur la résistance et la dignité retrouvée. Cette pédagogie vise à renforcer la cohésion nationale et à prévenir toute répétition du passé colonial ou impérialiste. 5. Une diplomatie de solidarité postcoloniale La Chine se positionne comme alliée des pays du Sud global, en particulier en Afrique, en valorisant son propre passé de lutte contre l’impérialisme. Elle propose une vision multipolaire du monde, fondée sur le respect mutuel et le développement partagé - en contraste avec les anciennes puissances coloniales pour qui, développement rime avec hégémonie et écrasement des Autres -.

La mémoire de la guerre antifasciste comme « carburant » du discours diplomatique de la Chine d’aujourd’hui La mémoire de la guerre sino-japonaise irrigue profondément le discours diplomatique chinois contemporain, en tant que levier de légitimité, de vigilance stratégique et de leadership moral. En voici les axes principaux : 1. Légitimation du rôle international de la Chine La Chine rappelle sa contribution décisive à la victoire antifasciste pour justifier, à raison, sa place de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle se présente comme héritière d’un ordre mondial fondé sur la paix, la justice et la souveraineté des peuples. 2. Narratif de résilience et d’unité nationale Le récit de la résistance contre l’agression japonaise est destiné à renforcer la cohésion interne et justifier la centralité du Parti communiste chinois dans la défense des intérêts nationaux. Il vise aussi à promouvoir l’idée d’une Chine qui ne plie jamais face à l’oppression extérieure. 3. Diplomatie de la mémoire et du rappel historique Beijing utilise les commémorations (comme celles du massacre de Nankin) pour rappeler les crimes de guerre japonais, tout en appelant à une reconnaissance sincère de l’histoire. Ce discours est souvent activé en réponse aux visites de dirigeants japonais au sanctuaire Yasukuni ou aux révisions historiques dans les manuels scolaires. 4. Solidarité postcoloniale et leadership du Sud global En valorisant son passé de nation agressée et résistante, la Chine se positionne comme alliée naturelle des pays ayant subi le colonialisme. Elle propose une vision multipolaire du monde, fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence - en opposition aux anciennes puissances impérialistes qui ont du mal à se départir de la logique « du maître et de l’esclave » -. 5. Justification des postures stratégiques actuelles La mémoire de l’agression japonaise nourrit une culture de vigilance territoriale, notamment dans les dossiers sensibles comme Taïwan ou la mer de Chine méridionale. Elle alimente une doctrine de défense active, mais toujours présentée comme pacifique et préventive.

L’articulation de la politique étrangère chinoise autour des principes de non-ingérence et de règlement pacifique des différends La Chine articule sa politique étrangère autour de deux piliers doctrinaux : la non-ingérence et le règlement pacifique des différends, en s’appuyant sur les Cinq Principes de la coexistence pacifique formulés dès 1954. 1. Non-ingérence : un principe fondateur et diplomatique Inscrit dans sa Constitution et dans ses accords bilatéraux, ce principe affirme le respect absolu de la souveraineté des États. La Chine l’invoque pour rejeter toute pression extérieure sur ses affaires internes (droits humains, minorités, etc.). Dans ses relations avec l’Afrique, l’Asie et le Sud global, la Chine valorise ce principe comme une alternative au « diktat néocolonial » des puissances occidentales. 2. Règlement pacifique des différends : pragmatisme et négociation La Chine a résolu pacifiquement des litiges frontaliers avec 12 de ses 14 voisins terrestres, couvrant 90 % de ses frontières. Elle privilégie les consultations bilatérales et les médiations discrètes, comme dans le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite à Beijing. Elle refuse les arbitrages imposés ou les ingérences multilatérales non sollicitées, notamment en mer de Chine méridionale.En résumé, la Chine défend une diplomatie fondée sur le respect mutuel, la souveraineté, et la négociation directe - une posture héritée de son histoire et adaptée à son ambition de leadership global -.

Les principales contributions de la Chine aux efforts de paix dans le monde ces dernières années Les principales contributions récentes de la Chine aux efforts de paix mondiaux : 1. Maintien de la paix de l’ONU Plus de 50 000 soldats et 2 700 policiers chinois sont envoyés dans plus de 20 pays depuis 30 ans. A ce titre, la Chine est le pays plus grand contributeur en troupes parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. 2. Engagement constitutionnel pour le développement pacifique La Chine est le seul grand pays au monde à inscrire le développement pacifique dans sa Constitution et celle du Parti communiste chinois. 3. Initiatives diplomatiques multilatérales Les initiatives diplomatiques multilatérales de la Chine sont « la Ceinture et Route », un levier de stabilité économique et régionale ainsi que le Soutien actif à l’expansion des BRICS et à la coopération Sud-Sud. 4. Leadership moral et doctrinal S’agissant du leadership moral et doctrinal de la Chine, on peut noter l’engagement de la Chine à ne jamais utiliser les armes nucléaires en premier et sa vision d’une « communauté de destin partagé pour l’humanité », adoptée dans plusieurs résolutions de l’ONU.

Place de la Chine dans la résolution des conflits actuels, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Ukraine La Chine se positionne comme médiatrice pragmatique et partenaire stratégique dans la résolution des conflits contemporains en Afrique, au Moyen-Orient et en Ukraine. Voici un aperçu synthétique de ses rôles clés : En Afrique - Médiations discrètes dans des conflits comme au Soudan du Sud, en RDC ou en Éthiopie, souvent via des envoyés spéciaux - l’Envoyé spécial de la Chine dans la Corne de l’Afrique est Xue Bing - ou des partenariats économiques stabilisateurs. - Investissements post-conflit dans les infrastructures, la santé et l’éducation, perçus comme leviers de paix durable. - Neutralité affichée, valorisant la non-ingérence et le respect des souverainetés africaines. Au Moyen-Orient - Rapprochement historique Iran–Arabie saoudite en 2023, facilité par Beijing, salué comme un tournant diplomatique majeur. - Dialogue renforcé avec les pays du Golfe, Israël et la Palestine, avec des appels constants à des solutions politiques inclusives. - Position équilibrée, évitant les alignements militaires tout en promouvant la stabilité régionale par le développement.

En Ukraine - Appels répétés au dialogue et à un cessez-le-feu, sans prendre une position de justicier. - Proposition d’un plan en 12 points pour une solution politique, incluant le respect de l’intégrité territoriale et la fin des sanctions unilatérales. - Envoi d’un représentant spécial, Li Hui, pour dialoguer avec Kiev et Moscou. En résumé, la Chine privilégie une diplomatie de médiation, fondée sur la souveraineté, le développement et le rejet des blocs. Elle se positionne comme alternative aux puissances occidentales, en promouvant une paix « à l’asiatique » : discrète, bilatérale et pragmatique.

Contribution de la Chine à la résolution des défis globaux (terrorisme, changement climatique, pandémies) qui menacent la paix mondiale La Chine préconise l’approche globale et multilatérale pour relever les grands défis planétaires, en articulant sécurité, développement et coopération. Voici ses contributions clés : Contre le terrorisme - Participation active aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, notamment en Afrique (Mali, RDC, Soudan du Sud), avec des contingents spécialisés en sécurité et logistique. - Renforcement de la coopération sécuritaire régionale via l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), incluant des exercices conjoints et des échanges de renseignements. Face au changement climatique - Premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, avec plus de 50 % des capacités solaires et éoliennes installées. - Engagement pour la neutralité carbone d’ici 2060, avec des politiques industrielles de transition verte. - Diplomatie climatique proactive, notamment dans les forums Sud-Sud et les COP, pour défendre une justice climatique et un financement équitable. Contre les pandémies - Fourniture massive de vaccins et d’équipements médicaux à plus de 100 pays pendant la COVID-19, via la diplomatie sanitaire. - Renforcement des capacités de l’OMS, avec des financements et des centres de coopération en santé publique. - Développement de partenariats médicaux et technologiques, notamment en Afrique et en Asie, pour améliorer la résilience sanitaire. En résumé, la Chine articule sa réponse aux défis globaux autour de la stabilité, du développement partagé et du multilatéralisme, en promouvant une paix durable fondée sur la coopération et la souveraineté des États.

Vision de la Chine pour un ordre international plus juste et plus équitable La Chine propose une vision d’un ordre international multipolaire, inclusif et fondé sur la souveraineté, le développement partagé et la justice historique. Cette vision s’articule autour de plusieurs axes stratégiques : 1. La communauté de destin partagé pour l’humanité - Concept central du Président Xi Jinping, appelant à un monde fondé sur la paix durable, la sécurité universelle, la prospérité partagée et la coexistence harmonieuse. - Rejet des logiques de domination, des blocs exclusifs et de l’hégémonisme. 2. Multipolarité et démocratisation des relations internationales - Promotion d’un système mondial où les pays émergents, notamment du Sud global, ont voix au chapitre. - Soutien à des institutions alternatives comme l’OCS ou les BRICS, pour rééquilibrer l’influence des puissances occidentales. 3. Développement inclusif et infrastructures solidaires - Via le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), la Chine a contribué à la construction de milliers de kilomètres de routes, ponts, ports et chemins de fer, créant plus d’un million d’emplois en Afrique en trois ans. - Refus du modèle de développement imposé de l’extérieur, au profit de partenariats respectueux des trajectoires nationales. 4. Respect des souverainetés et non-ingérence - Défense des Cinq Principes de la coexistence pacifique : respect mutuel, non-agression, non-ingérence, égalité et bénéfices réciproques. - Vision d’un monde où chaque nation peut choisir librement son modèle politique et économique. En résumé; la Chine propose un ordre mondial fondé sur la coopération, la souveraineté et le développement équitable - une alternative aux systèmes dominés par les anciennes puissances coloniales, avec une attention particulière portée à l’Afrique et au Sud global -.

Leçons à tirer pour le monde, 80 ans après la victoire de la Chine contre le fascisme Selon la Chine, 80 ans après la victoire contre le fascisme, le monde doit retenir des leçons fondamentales pour préserver la paix : 1. Ne jamais oublier les sacrifices du passé La paix a été gagnée au prix de dizaines de millions de vies. La mémoire des souffrances doit rester vivante pour éviter toute répétition des tragédies. 2. Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale La Chine insiste sur le respect des frontières et des choix politiques de chaque nation comme fondement de la stabilité mondiale. 3. Rejeter l’hégémonie et les logiques de blocs La mentalité de guerre froide, les sanctions unilatérales et les ingérences sont perçues comme des menaces à l’ordre mondial équitable. 4. Renforcer le multilatéralisme et la coopération La Charte des Nations Unies reste, selon Beijing, le socle de la paix mondiale. La Chine appelle à une gouvernance internationale plus inclusive et équilibrée. 5. Construire une communauté de destin partagé Ce concept central de la diplomatie chinoise propose un monde fondé sur la solidarité, le développement commun et la coexistence pacifique. En résumé, la Chine invite le monde à honorer l’histoire, à défendre la souveraineté, et à bâtir un ordre international fondé sur la justice, la mémoire et la coopération.

Message de la Chine pour l’Afrique dans ce contexte commémoratif et tourné vers l’avenir À l’occasion du 80ème anniversaire de la victoire contre le fascisme, la Chine adresse un message de reconnaissance, de solidarité et d’espoir au peuple africain, soulignant une histoire commune de résistance et une aspiration partagée à la paix, au développement et à la dignité. Mémoire partagée « Le gouvernement et le peuple chinois n’oublieront jamais les amis internationaux qui ont soutenu leur lutte contre l’agression » - Président Xi Jinping Ce message s’adresse aussi à l’Afrique, qui a connu les affres du colonialisme et dont les peuples ont souvent soutenu les causes de libération et de justice. Solidarité historique et avenir commun - La Chine rappelle que l’Afrique et elle sont liées par une histoire de lutte pour l’indépendance, la souveraineté et le progrès. - Elle appelle à bâtir ensemble un monde plus équitable, fondé sur le respect mutuel, la coopération Sud-Sud et le développement partagé. Invitation à la modernisation pacifique - La Chine propose une modernisation sans domination, où chaque pays peut choisir sa voie sans ingérence. - Elle encourage les pays africains à tirer les leçons de l’histoire pour construire un avenir fondé sur la paix, la stabilité et la prospérité collective. En résumé, le message chinois à l’Afrique est celui d’un partenaire respectueux, porteur d’une mémoire commune et engagé pour un avenir solidaire, pacifique et souverain. Huit décennies après cette victoire historique, le souvenir de la résistance héroïque du peuple chinois contre l’agression japonaise et le fascisme mondial demeure une source d’inspiration universelle. Ce 80ème anniversaire ne célèbre pas seulement le triomphe militaire, mais réaffirme l’engagement collectif pour la paix, la justice et la dignité des peuples.