Cinquante experts africains - parmi lesquels des Professeurs d’université, des Directeurs d’instituts de recherche et des Présidents de think tanks - ont participé au séminaire sur "La modernisation à la chinoise et le développement de l'Afrique", tenu du 17 au 24 juillet 2024 dans la province du Shaanxi, en Chine. De retour dans leurs pays respectifs, certains ont accepté de répondre à notre série intitulée « Trois questions aux participants du séminaire de Xi’an ». Aujourd’hui, nous rencontrons la représentante du Liberia, Mme Caroline N. Wonokay.
Bonjour Mme Caroline N. Wonokay, vous étiez la représentante du Liberia au séminaire de Xi’an sur "La modernisation à la chinoise et le développement de l'Afrique". Pouvez-vous vous présenter et nous faire part de vos impressions à l’issue de cette rencontre majeure, visant à mettre en œuvre les "Six grands objectifs de modernisation" et les "Dix actions du partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique" ?
Bonjour, et merci. Je suis Caroline N. Wonokay, Directrice de la Planification et des Politiques au Ministère de l’Agriculture de la République du Liberia. J’ai représenté le Liberia au séminaire de Xi’an sur la modernisation à la chinoise et le développement africain.
Ce fut une expérience inspirante et enrichissante. Les échanges ont approfondi ma compréhension de la manière dont le parcours de modernisation de la Chine peut éclairer celui de l’Afrique vers une croissance durable. J’ai été particulièrement impressionnée par l’accent mis sur l’agriculture, la technologie et le développement des capacités humaines ; des domaines essentiels pour l’agenda de développement du Liberia.
Le séminaire a montré que le partenariat Chine-Afrique peut être un véritable moteur de transformation, à condition de rester concret, inclusif et centré sur les populations.
Quelles propositions formulez-vous pour une coopération sino-africaine plus proche des populations, notamment vue du Liberia ?
Du point de vue du Liberia, la coopération devrait davantage se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie au niveau communautaire.
Nous souhaitons un soutien renforcé aux petits exploitants agricoles à travers l’agro-transformation et les infrastructures rurales ; davantage de formations techniques et professionnelles pour les jeunes et les femmes ; et des échanges humains plus profonds entre nos pays.
Par ailleurs, l’innovation numérique - notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’éducation - peut offrir de véritables opportunités aux communautés rurales et renforcer le lien humain entre l’Afrique et la Chine.
Que pensez-vous de l’initiative du Groupe de Réflexion de Xi’an pour assurer le suivi du séminaire ?
Le Groupe de Réflexion de Xi’an est une idée brillante. Il permet de prolonger l’esprit du séminaire en offrant aux participants un espace pour continuer à apprendre et à partager leurs expériences au-delà de Xi’an.
Pour moi, c’est un moyen concret de transformer les discussions en actions de suivi, et le Liberia se réjouit de participer activement à cette collaboration continue.
Entretien réalisé par Héribert-Label Élisée ADJOVI / Envoyé spécial à Xi’an